Il y a de ces étés qui surprennent par leur éclatement. Celui des couleurs, celui des parfums, celui des gens qui s'approchent et s'éloignent. La vie est comme ça, elle est une danse avec les fleurs. Nous n'y pouvons rien, mis à part tenter de ne pas les écraser de nos attentes maladroites, de nos jugements lourds faisant plus de mal que de bien, de notre impatience maladive de vouloir s'épanouir soi-même, souvent aux dépens des autres.
Ouverture. La fleur s'expose, vulnérable, à tous les éléments. Elle est fragile de ses voiles de carnation, de ses lances pointées au ciel, de ses nectars embaumant le voisinage végétal... elle se donne intégralement pour sa perpétuité, elle n'a pas le choix d'être aussi belle. Un bijou d'impermanence. Quand aurons-nous le réflexe d'être ainsi simplement ouvert, tout entier dans notre simplicité, sans autre possibilité que d'être merveilleusement ce que nous sommes au plus profond de notre personne, de ce corps et de cette âme qui est apparemment le résultat de ces tant d'années venant de passer? Le soleil éclaire tout, indifféremment. Le malin comme l'ange. La fleur comme la feuille. L'homme comme la punaise.
1 commentaire:
Aujourd'hui à Paris, par 32°C à l'ombre et une bonne dose d'humidité, l'été a bien surpris par l'éclatement des parfums.
Surtout dans mon bus, ce soir où les nectars embaumaient le voisinage animal ...
J'aurais bien troqué les hommes pour les punaises...
Blague à part, c'est très bien. Continue puisque tu ne traitait que "l'ouverture".
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