On m’a suggéré de rebaptiser mon blog « le zhong encroûté »… Il est vrai qu’après plus d’un mois d’absence, on pourrait croire que le thé a tout simplement quitté ma vie, mais au contraire, il y est encore plus présent que jamais. J’ai tout simplement eu le désir de passer moins de temps face à un clavier d’ordinateur et un peu plus devant ma nouvelle table à thé que je viens de fabriquer.
J’ai imbibé mon corps et mon esprit de liqueurs merveilleusement parfumées, pratiqué maintes expériences, phantasmes qui au cours du voyage me tenaient parfois éveillé en pleine nuit. Disons que j’ai repris le temps perdu… au centuple! Aussi, je renommerais plutôt volontiers mon blog « le zhong comblé ».
Mon retour au Camellia Sinensis fut des plus rapides, dès mon arrivée de voyage. Ce fut avec un plaisir immense que je retrouvai une équipe encore plus passionnée pour le thé (avec surtout un nouveau vent d’appréciation pour le Pu-erh qui était loin d’être aussi populaire il y a de cela moins d’une demie année), que nous organisons entre collègues des dégustations hors des heures de boulot, que nous échangeons de plus en plus nos expériences quotidiennes d’infusion et de dégustation. La tornade de consommation du temps des fêtes nous a quelque peu ralenti dans nos découvertes de groupe, mais nous pourrons recommencer nos rencontres à partir de janvier.
Philippe de La Galette de thé et Stéphane de Tea Masters écrivaient sur leurs blogs respectifs, il y a quelques semaines de cela, au sujet de la cuisson de certains wulongs de Taiwan, notamment du Tung Ting. Une récente découverte pour moi fut de cuire moi-même quelques-uns de mes wulongs que j’avais conservés de mon mieux depuis le printemps mais qui semblaient quelque peu éteints (on le sait bien, habituellement, moins de deux semaines après avoir ouvert l’emballage « sous-vide » de wulongs peu oxydés, on peut s’apercevoir que leur fraîcheur nous quitte déjà…). Le four électrique à wulong qu’Hugo a rapporté de Taïwan au cours d’un de ces voyages m’a permis de faire quelques expériences de température et de durée, de 80C à 100C, d’une heure et demie à 14 heures selon les thés. Yu Shan, Li Shan, Shan Linhsi, Ali Shan, tous ressuscités! Et avec en plus des notes réchauffantes, pour la saison froide, de biscuits ou encore de miel d’automne par exemple. Je vais pouvoir cesser de me presser pour boire mes wulongs, de crainte qu’ils s’épuisent rapidement. J’ai tout de même eu des ratées dans le lot de mes tentatives : Un Li Shan du printemps 2006 que j’ai cuit un peu trop, que j’ai emporté au-delà de ses limites… ma mère se fait cependant un plaisir de le boire! Et puis un vieux Qi Lan que je m’étais procuré avant même mes débuts à la maison de thé (sûrement de 2003) et qui, malgré le défibrillateur pour le ranimer, avait déjà passé la limite de son âge!
Pour les Pu-erh, je viens tout juste de mettre la main sur quelques boîtes en terre pouvant contenir de trois à quatre galettes de grande taille (la YiWu 2003 de 500g de TM entre aisément) chez un petit importateur de théières de Yixing qui se rend en Chine à chaque année. D’ailleurs, il m’a aussi donné la chance de me procurer quelques galettes de ce très bon Pu-erh sheng de 2006 qui pour son prix gentil me donne beaucoup de plaisir. Un fruité qui me rappelle la Feng Qing 2003 mais en plus vert bien évidemment. Montagne? Mystère. Factory? Aucune idée… C’est le goût qui compte! Et puis un certain Cha Qi est présent. J’aime l’inconnu (jusqu’à un certain degré!).
6 commentaires:
Salut Sacha,
c'est marrant de découvrir ta nouvelle table à thé, car je me suis lancé dans le même type de délire il y a un mois environ. Je vais essayer de poster qqch sur le blog pour que tu voies à quoi ça ressemble. J'ai la chance d'avoir une pièce consacrée au thé, pièce qui fait office de chambre d ami à l'occasion. J' ai confectionné un agencement qui la rend très agréable.
Toujours un grand plaisir à te lire.
Bien à toi
Salut Sacha,
c'est marrant de découvrir ta nouvelle table à thé, car je me suis lancé dans le même type de délire il y a un mois environ. Je vais essayer de poster qqch sur le blog pour que tu voies à quoi ça ressemble. J'ai la chance d'avoir une pièce consacrée au thé, pièce qui fait office de chambre d ami à l'occasion. J' ai confectionné un agencement qui la rend très agréable.
Toujours un grand plaisir à te lire.
Bien à toi
Salut Lionel,
C'est super d'avoir une pièce consacrée qu'au thé... depuis que j'habite seul, j'avoue que mon appartement semble n'être consacré qu'à ça! (mis à part la cuisine bien sûr...);)
Ça me plairait en effet de voir ta table, c'est drôle que nos projet se soient coordonnés ainsi. De mon côté c'est quand même du vite fait mais du solide. La teinture et la laque appliquées par la suite donne un fini vraiment "class" mais c'est de l'illusion car j'ai utilisé du bois de pin (moins cher). Je l'aime beaucoup considérant qu'elle est très longue et très basse, ce dont je rêvais depuis longtemps.
Au plaisir!
Très bel article que tu nous a écris la, en effet tu ne chômes pas je vois ;)
Ton histoire de four à oolong me donne envie d'essayer, comment fonctionne-t-il? ESt-ce un four électric? Si ou penses-tu qu'il est possible d'utiliser un four "classique" de la même façon à basse température? J'ai bien envie d'essayer.
Électrique, tout simple avec des parois et un couvercle en bambou tressé et un thermostat. Traditionnellement c'était fait au charbon de bois mais là c'est beaucoup plus simple et on risque moins de carboniser le thé...
Apparemment que ça fonctionne dans un four conventionnel. Il faut le placer sur l'étage supérieur idéalement. Si tu essayes (et là à vos risques et périls! ;) ) commence à 80C mais avec des rotations à chaque 20 minutes afin de brasser le thé pour qu'il cuise uniformément. C'est mieux de faire des essais sur des thés vraiment fanés histoire de se pratiquer. Ça sent vraiment très bon en passant! Tu m'en donneras des nouvelles si tu tentes le coup?
Nice one !
J'aime ta table d'étude. Cool bing cha jar
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