Je ne sais pas si vous avez connaissance de ce magazine taïwannais, The Art of Tea, nouvellement publié en anglais... Je le dévore à la vitesse de l'éclair tant il est passionnant... Complètement ''stone'' sur un Pu-erh jeune (2004 de la M3T) qui me donne une énergie inépuisable, je découvre des articles sur le marché vertigineux des galettes de Pu-erhs, des conditions de culture des thés de rochers de Wuyi, de la méthode de percevoir le Qi dans la dégustation, de l'art de mélanger les terres de potier, etc... Hugo, un de mes patrons, a commandé ces magazines chez Hou De Asian Art que vous connaissez peut-être. Il y a aussi trouvé un bouquin superbe qui catalogue les Pu-erhs disponibles sur le marché.
Je commence seulement à comprendre le fervent intérêt que prêtent certaines personnes à ces thés en galettes. J'avais déjà grandement apprécié dans le passé des dégustations de Pu-Erhs mais je n'avais pas autant perçu l'étendue des possibilités que nous offre cette famille de thé ainsi que leur richesse. Je ne suis pas encore bien connaissant à leur sujet mais, à l'envoûtement que je vis en cet instant même (les nouveaux Darjeeling tout frais qui me font signe n'arrivent même pas à me tenter!), je crois que la secte ''puehriste'' a fait un nouveau disciple!
Kevin et Jasmin (deux autres de mes patrons) sont allés au Yunnan pour la première fois ce printemps pour aller chercher leur cargaison de Pu-erhs qui orneront les tablettes du nouveau local ''à vieillir'' du Camellia Sinensis. Là-bas, ils ont rapidement constaté que la jungle de la surenchère et de la falsification était de mise. Les grosses entreprises (taïwannaises entre autre) se ravissent le gros de la production, rendant les petits producteurs artisanaux quasi inexistants ou déjà vidés de leurs stocks. Les thés plus jeunes (2005 et 2006) furent sélectionnés plutôt que des plus vieux, rares et aux prix exorbitants.
C'est fou de voir, comme le disait Jason Fasi de Puerh Tea Community, qu'ayant presque uniquement des Pu-Erhs jeunes en Occident (les plus vieux sont cachés pour sûrement nous les revendre bientôt $++), les asiatiques n'en reviennent pas de nous voir boire ça, comme si nous buvions toutes nos cuves de vin nouveau avant même qu'il n'ait pu se développer... Je ne peux pas croire que l'on n'arrivera pas à les faire vieillir ici en Occident, et s'ils ont été bien choisis et bien entreposés, nous aurons des merveilles dans quelques décennies... la vie passe si vite si on y pense, ce n'est pas si loin que ça! Et puis, il faut penser à nos petits-enfants qui auront la chance de s'envoûter du produit de notre patience.
J'imagine que l'étourdissement créé par ce ''monde des galettes'' qui m'est inconnu et qui s'ouvre à moi passera à force d'en boire, d'en acheter (et de me faire rouler plusieurs fois!) et d'en discuter avec vous (quelle chance de connaître tant de blogueurs sous le charme de ce type de thé!). Pour l'instant, dans toute l'innocence de la nouveauté, je délecte et savoure simplement ce vif liquide aromatique qui coule dans mes veines.
Je commence seulement à comprendre le fervent intérêt que prêtent certaines personnes à ces thés en galettes. J'avais déjà grandement apprécié dans le passé des dégustations de Pu-Erhs mais je n'avais pas autant perçu l'étendue des possibilités que nous offre cette famille de thé ainsi que leur richesse. Je ne suis pas encore bien connaissant à leur sujet mais, à l'envoûtement que je vis en cet instant même (les nouveaux Darjeeling tout frais qui me font signe n'arrivent même pas à me tenter!), je crois que la secte ''puehriste'' a fait un nouveau disciple!
Kevin et Jasmin (deux autres de mes patrons) sont allés au Yunnan pour la première fois ce printemps pour aller chercher leur cargaison de Pu-erhs qui orneront les tablettes du nouveau local ''à vieillir'' du Camellia Sinensis. Là-bas, ils ont rapidement constaté que la jungle de la surenchère et de la falsification était de mise. Les grosses entreprises (taïwannaises entre autre) se ravissent le gros de la production, rendant les petits producteurs artisanaux quasi inexistants ou déjà vidés de leurs stocks. Les thés plus jeunes (2005 et 2006) furent sélectionnés plutôt que des plus vieux, rares et aux prix exorbitants.
C'est fou de voir, comme le disait Jason Fasi de Puerh Tea Community, qu'ayant presque uniquement des Pu-Erhs jeunes en Occident (les plus vieux sont cachés pour sûrement nous les revendre bientôt $++), les asiatiques n'en reviennent pas de nous voir boire ça, comme si nous buvions toutes nos cuves de vin nouveau avant même qu'il n'ait pu se développer... Je ne peux pas croire que l'on n'arrivera pas à les faire vieillir ici en Occident, et s'ils ont été bien choisis et bien entreposés, nous aurons des merveilles dans quelques décennies... la vie passe si vite si on y pense, ce n'est pas si loin que ça! Et puis, il faut penser à nos petits-enfants qui auront la chance de s'envoûter du produit de notre patience.
J'imagine que l'étourdissement créé par ce ''monde des galettes'' qui m'est inconnu et qui s'ouvre à moi passera à force d'en boire, d'en acheter (et de me faire rouler plusieurs fois!) et d'en discuter avec vous (quelle chance de connaître tant de blogueurs sous le charme de ce type de thé!). Pour l'instant, dans toute l'innocence de la nouveauté, je délecte et savoure simplement ce vif liquide aromatique qui coule dans mes veines.
9 commentaires:
post tres interessent .je me disais aussi que ce magazine etait sympa avec un defaut majeur : il est en anglais : et je ne speak pas very bien l'anglais :-(
merci pour ton post ;-)
Si tu continues à poster des articles aussi intéressants la lecture de "The Art of Tea" sera bientôt obsolète !
Continue à te plonger dans le monde du Pu Erh c'est passionnant !
Souviens-toi Sacha quand on avait bossé ensemble, il me semble bien d'après mes souvenirs, que je t'avais fait goûté un échantillon d'une de mes galettes... J'étais absolument certain par ce biais-là que tu allais craquer un jour ! C'est vrai, je l'avoue, ça s'apparente à une technique de recrutement de secte et t'es tombé dans le panneau ;-))
Mais je confirme que ce magazine vaut vraiment la peine d'être lu...
ne serait-ce que pour la manière ''à la chinoise'' d'écrire au sujet du thé, une perspective plus grande incluant en quelque sorte tous les éléments. Vraiment tout plein de détails...
Sinon, Philippe, en ce qui a trait au Pu-erh Shou (me tromperais-je?) que tu m'avais fait goûté, peut-être a-t-il eu une influence sur mon orientation, mais je choisirai la branche Sheng de la secte.
Merci à toi d'avoir participé à l'enrôlement imminent d'un vaillant chevalier de la galette!
Sacha, le 'shu' c'est que de la pourdre aux yeux.., du 'hashish' pour recruter plus de membres des 'pu ehr-gongfuchin'.
Il s'avère que toi aussi tu est déjà prèsque totalement endoctriné. Méfie toi une fois entré jamais sortie..
Bientôt tu boira plus de pu ehr que tu mangera de pain!
D'ailleurs en parlant ds nouveaux darjeeling, sais tu ou s'en procurer sur internet ? ... il y a tellement de contreffasons :'(
Michel, ça me rappelle une certaine passade où j'avais flirté avec le crudivorisme: ils disaient que la nourriture cuite, mais surtout le pain, était une drogue dangereuse...! Y'a pas à dire, si je viens qu'à boire plus de pu-erh que je mange de tartines, ça sera toujours bien mieux que d'avoir à mâchouiller de l'herbe de blé et des lentilles germées à journée longue!!!
Lui, samedi j'ai fait un méga tasting comparé (avec les pro tasting cups)des 13 nouveaux Darjeeling que nous avons reçu vendredi dernier. Je peux te dire qu'ils sont superbes (malgré un début d'année assez difficile pour les producteurs de Darjeeling résultant en des thés inférieurs en qualité aromatiques pour l'ensemble de la région). Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, je crois que l'importateur pour qui je travaille (Camellia Sinensis) possède une des meilleures sélection de Darjeeling. Kevin qui va chercher les Darjeeling depuis près de 15 ans à chaque printemps, est un Britannique vivant à Montréal reconnu mondialement comme un des spécialistes de ces thés. Après avoir créé ''Kyela Teas'' qui importait exclusivement ses grands crus de Darjeeling, il s'est associé au Camellia Sinensis. Nous avons donc la chance qu'il nous fasse profiter de son expertise et fasse des choix aussi merveilleux à chaque printemps. Je vous ferai bientôt part de mes impressions de cette dégustation dans un prochain article.
Salut Sacha,
C'est bien intérésant le 'cruvorisme', cette secte californienne.. mais on est pas américain, pas besoin d'etre trop psycorigide. en californie manger cru c'est facile!
C'est vrai que si tu mange plus de produits crus voir 40% (sutout du vert) tu as plus d'énérgie.. tu connais le vitamix, et le cacao cru?
Le pain fait soit même au levain naturel s'assimile mieu que celui chimique; et le plaisir de le faire est immence.. .
Ces Darjelings , ça m'intérèsse, car j'ai été élévé au Assam et au Dardgeling de ma grand mère Britanique, mais ça fait des années que je ne peu pas en boire, car il me donne une petite nausée..
J'ai un peu de mal avec le thé rouge aussi, même le oriental beauty de Stéphane, bien que je trouve ça délicieux je ne peu en boire beaucoup.. heureux de te lire cher Sacha
Ohhhh ahhhh...ohhhhhh aggggggggghhh... ohhhh ooooohhhhh... aaaaaaaagh (spurt)
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