
29 septembre 2008

19 septembre 2008
Détour
15 septembre 2008
Un moment sous la pluie

14 septembre 2008
Le retour du branleux
Grisaillerie

11 septembre 2008
Pause

Bourdonnements et tourbillons de moucherons affamés frôlant la périphérie de l'âme, faisant se tendre les poils d'éther à la surface de mon corps. Je sens la tension du mouvement qui veut se perpétuer, qui me veut avec lui dans sa danse, qui a besoin que j'y participe... sinon il n'est rien.
Rien car, s'en est la preuve, les yeux amarrés aux plus grands maîtres qui soient, les géants de la lenteur, les arbres baignés de lumière, la renaissance m'envahit. Mon cœur bat sous l'écorce, il y est plongé vivant. Les racines me poussent, creusent l'âme du monde jusqu'à son plus caché, inavoué, les calmes couches n'appartenant à personne. Disparaissent ainsi les spasmes du faire. Les vagues déferlentes peuvent bien s'abattrent pour m'emporter, elles se butent à un banc de pierre d'autant plus solide que j'y suis ancré. L'œil du cyclone.
Sortir du mouvement est un art d'abandon, un abandon si simple mais qui requière la volonté de mourir à soi-même, fermer la porte au nez de celui qui croit être ce qu'il fait.
10 septembre 2008
Surdose

03 septembre 2008
Jours de soleil
Les parcs baignés de soleil me donnent des frissons. Des frissons de bien-être. Les grands arbres aux teintes de verts si éclatés de lumière, la brise tiède qui les fait marmonner de vagues récits d'une langue étrangère que l'on comprendrait si l'on écoutait bien, les gens installés dans son sein qui s'affairent à se trouver des fils de discussions ou des bricoles sur quoi faire joujou. J'aime l'ombre et son herbe si fraîche et son mouvement qui tend toujours à nous fuir, comme si le soleil amoureux de notre chair fragile se vouait à nous embraser où que nous tentions de nous cacher. Ces jours ensoleillés sont bénis. Ce sont ces quelques oasis de tiédeur, de lumière, de parfums aériens emplis de vie, qui me font survivre tout le reste de l'année.
Je suis sur un banc. Christian Bobin illumine la noirceur de la lumière de la mort de sa femme. Il nous dit que la vie est dure... Sûrement est-ce aisé de convaincre le commun des mortels autre que moi, j'ai du mal à le lire. J'aimerais pouvoir accepter ce fait. La réalité c'est que j'ai commencé ma vie en croyant que tout était si merveilleux, la vie je t'aime, écrivai-je avec une branche dans la neige ou dans le sable pendant les années de mon enfance et de mon adolescence. Puis sont venues les expériences. Celles que l'on oublie parce qu'on le veut bien mais qui ne nous quittent vraiment jamais. Celles qui nous donne l'impression d'être plus sage mais qui plutôt nous crispent, nous coupent de cette innocence, celle de l'oiseau, de l'idiot du village ou du chat devant le trou de la souris qu'il guette. Cette simplicité du coeur, je la retrouve lorsqu'une branche enivrée de soleil laisse filtrer de ses feuilles abandonnées un rayon bienveillant. M'a-t-elle donc quitté qu'une seule fois déjà? Non, elle est toujours là, cette fraîcheur, cachée sous les duvets des années, des moments de perdition. Elle est là qui guette, qui attend, comme la souris défiant le chat de l'autre côté de sa vie.